vendredi 18 mai 2012

La fille pressée


Après 2.000 messages échangés, C. et moi, avions convenu de nous voir en déjeunant à mi-chemin de nos domiciles respectifs. Impératif de sa part : "je ne pourrais me libérer que de 11H30 à 15H".
Comme le rendez-vous est pris sur le parking du restaurant, je lui propose de nous attendre chacun l'autre dans nos véhicules respectifs afin d'éviter :
  1. D'avoir l'air d'un imbécile à attendre l'autre planté au milieu des voitures.
  2. De prendre froid car M. Météo annonce de fortes averses et un rafraîchissement des températures.
J'attends beaucoup de cette rencontre car C. a un humour qui me plait. Je vous en avais déjà parlé, nous avons énormément ri lors de nos échanges virtuels.

C'est le jour J. Je suis pile à l'heure mais je vois la voiture qu'elle m'a décrite déjà garée. Une tête dépasse et j'en déduis que c'est elle. Je me stationne donc juste à côté. On se regarde, on se sourit et nous descendons. Je demande alors poliment :
- Bonjour C. tu attends depuis longtemps ?
- Non, je viens d'arriver aussi. J'ai roulé vite.
Et là, je reconnais le timbre caractéristique d'une femme qui fume. Cette voix de gouaille caractéristique qui m'interloque un peu. Mais je suis un garçon (prince ?) charmant et je ne laisse rien paraître.
Nous entrons dans le restaurant dans lequel j'ai réservé une table à l'écart pour être tranquille. C. ne boit pas d'alcool donc pas d'apéritif, ça tombe bien, je n'aime pas non plus. On entame la conversation en lisant le menu.
C. a des animaux (un chien et trois chats), j'en vois les poils sur son pull. Je la regarde, elle a les grands yeux de sa photo. 
Enfants, divorce, travail, les sujets s'enchaînent pendant le repas. C. parle vite et un peu fort et son rire porte également dans la salle. Je vois les regards des clients qui se posent sur nous.
Pas de dessert, plus faim, deux cafés, l'addition, nous sortons pour marcher un peu. Il pleut, j'ai sorti mon grand parapluie. Je lui demande de ralentir le pas car elle marche d'un pas rapide.
- Tu es pressée ? Tu veux peut être abréger la promenade et rentrer ? lui dis-je.
- Non (elle rit), excuse moi, l'habitude. Je suis un peu speed, on me le dit souvent.
Voyage, rêves, avenir complètent notre conversation. Et puis, il fait un peu froid. Je lui propose de s'abriter dans sa voiture. Ça sent la cigarette. Madame fume en conduisant.
15H, il est temps de nous séparer. Deux bises sur la joue, elle remonte dans sa voiture et part comme une fusée. OK, elle est vraiment speed.

Bilan de cette première rencontre...
J'ai bien aimé ses grands yeux qui me mangent quand je la regarde, sa vision de la vie, ses jambes à travers son jean, son énergie (la speed touch ?).
Je n'ai pas aimé sa voix rauque, le boxon dans sa voiture qui m'a fait penser à ma cougar de 2010.

Espérons que le 2e rendez-vous sera moins expéditif, je suis du genre à prendre mon temps.

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