vendredi 28 octobre 2011

L'écueil de la discussion réelle

Bon, je vous ai parlé de deux expériences précédentes qui s'étaient mal passées au moment de la rencontre physique. Il y a aussi un autre écueil à passer, la discussion réelle que vous entamez avec la dame.
Mon histoire avec F. commence en mai 2010. Elle a 38 ans, mesure 1m68 avec le classique "quelques kilos en trop". F. n'a pas mis de photo d'elle, il y a juste la tête d'une actrice bien connue.
A cette époque encore, je n'ai pas encore le réflexe de demander une photo publiée dans un album privé. Donc, j'entame une discussion sans me soucier du physique. F. est intelligente dans ses propos et elle a un humour qui me fait rire. Qui plus est, elle aime les mêmes films que moi : fantastique et science fiction.  Ce point commun nous lance dans de grands débats et je passe pendant plus d'un mois presque toutes mes soirées à ne discuter qu'avec elle. J'essaye à plusieurs reprises de lui demander une rencontre mais F. ne veut pas. Elle me promets cependant que "ça va se faire".
Et puis un jour, F. disparaît des écrans radar. Cela arrive parfois, le compte est supprimé et dans ce cas, vous ne pouvez rien faire. Je suis très déçu et m'en veux de ne pas lui avoir donné mon courriel.
Quelques semaines passent et un soir, je reçois un message. C'est F. qui a ouvert un nouveau compte. Elle me confie alors qu'elle a dû s'en aller car d'autres hommes la harcelait. J'écrirai peut être un billet là dessus car le comportement de certains messieurs est parfois odieux.
Cette fois, F. a mis une photo d'elle. Je vois alors une jeune femme à la peau matte avec des lunettes. Elle me précise qu'elle n'en porte pas mais que c'est juste pour s'enlaidir et éloigner les vautours. Quand je regarde la photo, je me demande ce qui va dissuader car F. est toute à fait mignonne.
Plus confiant puisqu'elle revenue et aussi décidé à ne pas la laisser s'enfuir une nouvelle fois, je demande un rendez-vous. "Avec plaisir" m'écrit-elle et on décide d'une soirée sans rien fixer d'autre.
Le vendredi arrive et F. se présente. Elle correspond à sa photo mais lorsqu'elle me sourit, j'aperçois deux canines qui lui donne un petit air de vampire. Elle n'est pas maquillée et porte un imperméable démodée qui lui donne un air de Mme Colombo.
Après un petit tour des restaurants, on se retrouve dans un bar à vins. C'est elle qui a choisit et pourtant, elle ne boit pas d'alcool. Bon, je prends timidement un verre de rouge parce que nous avons commandé de la viande.
Nous sommes assis l'un en face de l'autre et j'éprouve un sentiment de malaise. Je ne sais pas encore pourquoi. Ah si, F. fait austère. Son attitude est très stricte et pincée.
L'humour que nous échangions a disparu. Le timbre de sa voix est sec. Et pour cause, à la question "tu travailles où ?", F. me répond "je suis agent des impôts". Voilà, j'ai cerné le problème, j'ai l'impression de subir un contrôle fiscal. Je ne pensais pas qu'un métier pouvait déteindre à ce point.
Je n'ai pas besoin de vous dire que le repas fut épouvantable. Finalement, on se quitte et je lui enverrai un texto le lendemain pour lui dire que je préfère en rester là.
Le dossier est clos. Je n'ai pas eu, à ce jour, de redressement.

Conclusion :
Même si la photo correspond, la discussion virtuelle ne vous permet pas d'avoir le ton et l'attitude réelle d'une personne.

vendredi 14 octobre 2011

Cougar à moi

Ça fait maintenant 4 semaines que je discute avec C. Elle a presque le même âge que moi (à l'époque 43), elle en a 45. Cette fois, j'ai fait attention et C. fait 15 cm de moins que moi. C'est une jolie brune d'après sa photo.
Bref, on se plait intellectuellement au point que nous faisons des parties de scrabble en ligne. C. est une championne et me met une pâtée régulièrement. Cela permet de plaisanter et de nous rapprocher un peu plus.
Elle vit seule avec 3 enfants dont des jumeaux. Le rapport conflictuel avec son ex ne nous permet pas de nous rencontrer immédiatement. En principe, au bout de 15 jours de discussion, je propose un rendez-vous. Je n'aime pas rester dans le virtuel trop longtemps, on se fait des idées fausses. J'avais ainsi un peu trop idéalisé ma première rencontre et ne voulait pas retomber dans le même travers.
Enfin, elle arrive à dégager un week-end. Ses enfants seront chez leur papa et comme j'habite un peu loin (60 km), elle me propose même de m'héberger. Nous avons convenu de dîner dans un restaurant. Ne connaissant pas le coin, c'est elle qui choisit l'endroit.
Le soir tant attendu (pour moi) arrive. Le rendez-vous est fixé pour 20H. J'arrive un peu en avance et j'en profite pour acheter des fleurs. J'attends près du restaurant quand mon mobile sonne. C'est C. qui m'envoie un texto "j'aurai 30 min. de retard". Bon, c'est le privilège des femmes désirées me dis-je. 45 minutes après j'ai un nouveau texto d'excuse : son ex n'est pas venu et c'est la grand-mère qui a récupéré les enfants mais elle est en chemin. Je me dis que c'est mieux qu'un lapin et je ronge mon frein avec mon bouquet.
21H, une voiture arrive sur le parking et en sort C. Elle est encore de dos lorsque je lui dis bonsoir et tend le bouquet de fleurs. Elle se retourne et là... j'ai du mal à la reconnaître. Ce n'est pas du tout la photo. C. fait au moins 50 ans. Je me remémore nos dialogues et notamment un soir où elle m'avait avoué avoir recours au laser pour ses yeux et au Botox pour son front. En plus, C. n'est pas du tout à son avantage. Son ex n'étant pas venu, elle n'a pas eu le temps de s'apprêter. J'ai donc en face de moi, une femme avec les cheveux en pétard, pas maquillée et habillée (hum) négligemment. Je suis un peu déçu mais je pense à la course qu'elle a dû faire et l'effort déployé pour arriver jusqu'à moi.
Bon, allons dîner ! Le restaurant est épouvantable avec des plats que je déteste manger. Le type cuisine nouvelle où le Chef mélange le jus de framboise à la viande. Je fais bonne figure et je vais jouer pendant près de deux heures, le conseiller conjugal de C. qui m'étale ses malheurs avec son ex.
L'addition (très douloureuse) arrive et comme à mon habitude, je règle. Puis, nous partons et comme convenu, je suis invité. Je la suis en voiture et nous arrivons chez elle.
C. oublie le bouquet dans la voiture, ce qui a le don de m'énerver. Mais je reste stoïque et j'entre. "Attention, c'est le bazar" me dit C. qui n'a bien sûr pas eu le temps de ranger non plus. D'accord, je ne suis pas un maniaque mais il y a des limites. Je me crois dans l'émission "C'est du propre". Des fringues partout, ça sent le renfermé et de gros moutons sont soufflés de sous le canapé quand je m'assieds. La cuisine n'est pas mieux lotie et la vaisselle sale s'entasse partout. Je refuse donc poliment le café qu'elle veut m'offrir ne sachant pas d'où va sortir la tasse.
Il est l'heure de se coucher. C. me donne sa chambre, elle ira dormir dans celle de l'un de ses enfants. Je passe à la salle de bain où je me lave les dents dans un lavabo jonché de cheveux et de poils (il y a un rasoir sur le bord pour les jambes de madame).
Devant ce manque cruel de propreté élémentaire, j'émets donc quelque doute sur l'hygiène intime de C. Me voilà totalement refroidi, libido à zéro. Si bien que lorsque C. se met dans l'embrasure de la porte en nuisette en me demandant si j'ai froid, je réponds bêtement que je ne couche pas le premier soir (en plus c'est vrai). Je crois voir un tic dans son regard mais sans plus. Je vais donc dormir seul dans des draps qui j'espère auront été changés.
Le lendemain, C. va m'éjecter dès 8H de chez elle, prétextant devoir récupérer ses enfants. Le week-end que j'avais imaginé s'est fortement raccourci mais je n'en suis pas mécontent.

Conclusion :
Méfiez-vous des photos. Le monde de la 2D n'est peut être pas le même en 3D.
Notez certains indices dans les discussions. Ils peuvent vous révéler des parties (vices ?) cachées de la personne.